Au Calumet, vendredi 11 mars 2016


La Madeleine au miroir (Georges de La Tour, 1635-1640)

La lueur de ma lampe de chevet


Que le monde est simple ! 
Donnez-moi une indication pour me perdre! 
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 - Eh bien, voici une énigme : j'existe, je n'existe pas
J'existe et je n'existe pas, qui suis-je ? 
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 Le chat de Schrödinger, à l'image du quatrième lemme de Yamauchi bien sûr ! 
Cette loi de la physique quantique 
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 Va de soi, sans besoin des mesures quantitatives 
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 Dans le bouddhisme du Grand Véhicule, à l'ombre de Giotto
Le toit enlevé je ne suis rien que conscience
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 La conscience fixe les représentations par fractions réifiées : 
le jambon est bon, la salade est lasse 
/
 Hélas, et j'ai lu tous les mangas ! Mais qu'à cela ne tienne ! 
Je vais te me la digérer en trois nanosecondes
/
Mais les bambous ne devraient pas être alignés, et pourtant 
J'en ai vu dix, très grands, très beaux
Les tableaux très beaux, très sexy nous font nous envoler 
Dans l'ivresse qui n'en est que la conscience 
Mais je n'arrivais pas à comprendre cette réalité qui devenait pour moi 
un univers improbable
Car, derrière les paravents survenait l'inconnu
Là où les sens doutent et s'engagent. 
Seule dans les onsen 温泉
je regarde l'ombre de mes doutes et ne perçois ni leur réalité, ni 
Les couleurs de la vie, ni
La lueur de ma lampe de chevet.